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david sarel - Page 14

  • POLITIQUEMENT INCORRECT

    ALFA ST GOUENO 2005.JPGFICTION AUTOMOBILE
    Éric Trélor, personnage récurrent des Aventures de David Sarel raconte quelques souvenirs de reconnaissances de courses de côtes à son fils Fabien et à son ami Jeremy

    - Je me souviens par exemple de Plumeliau 1977 dans le Morbihan, expose le parrain de David. J’étais arrivé sur le site le vendredi soir avec Mikaël (1). La course se déroulait tout début juillet. Il faisait beau. Nous campions tous dans le parc fermé en bas du tracé. Ronnie et Luc étaient là aussi.
    - Tu avais l’Alfa à cette époque ? interroge Fabien, le fils cadet d’Éric.
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    - Oui, confirme son père. Un coupé GTV 2000 groupe 1. Ronnie courait sur une Simca 1200 S groupe 3 et Luc sur une 1000 Rallye 2 groupe 1. Nous figurions tous les trois parmi les favoris de nos catégories respectives.


    medium_SIMCA_1200_S_RONNIE.jpg- Je suppose que vous avez commencé à reconnaître le vendredi soir ? demande Fabien.
    - Évidemment. Nous avons d’abord fait quelques montées avec nos voitures de tourisme.

    - Quels modèles ? questionne Jeremy, ami et navigateur de Fabien aujourd’hui. Je suppose que vous n’aviez pas des diesel qui se traînaient et sentaient mauvais.
    - Moi, j’avais un coupé Alfa 1600, Ronnie un coupé Peugeot 504 et Luc une R 16 TS. Nous amenions chacun un navigateur qui nous annonçait les notes comme en rallye. Puis au bout de quelques montées, lorsque nous connaissions par cœur, il se taisait.
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    Mais les voitures de tourisme, même performantes, ne donnaient pas la même impression que les voitures de course préparées et équipées de slicks. En fin de soirée, il était donc fréquent que les pilotes tournent avec leurs voitures de compétition. Plaques masquées, équipées de pots d’échappement libre et de pneus lisses, les machines qui allaient en découdre le dimanche investissaient la route encore ouverte à la circulation.
    - Nous voulions préciser nos repaires de freinage, de trajectoire, préparer au mieux les montées chronométrées, précise Éric. Ce soir-là, nous nous sommes organisés conformément aux habitudes et usages. Nous montions les uns derrière les autres, nous faisons demi-tour en haut, nous redescendions la piste lentement en convoi, et nous repartions pour une nouvelle montée. Comme souvent, Luc s’est amusé à énerver Ronnie. Ils étaient très potes tous les deux, mais ils entretenaient une rivalité exacerbée. Alors, Luc se plaçait derrière Ronnie. Et au lieu d’attendre quinze secondes après le départ de la 1200 S, il démarrait juste derrière et lui montrait en le talonnant qu’il était un peu plus vite. De toute façon, les deux voitures n’étaient pas dans le même groupe.
    medium_RALLYE_2_1.jpgEn plus la Rallye 2 était un peu plus performante que la 1200 S et Ronnie sans doute légèrement moins rapide malgré un super sens de l’attaque et un cœur énorme. Voyant le jeu de Luc avec Ronnie, Jacques Dumoulin qui courait sur une Alfa 2000 GTV blanche s’est mis en tête de jouer au même jeu avec moi. Objectivement, c’est super énervant et ça multipliait les risques dans un exercice déjà dangereux.
    medium_ALFA_2000_GTV.2.jpgD’ailleurs, j’ai failli me sortir dans une grande courbe rapide. J’ai pris le bas-côté et je suis parti dans une série de travers que j’ai rattrapés par miracle. Merci Saint-Christophe. Du coup, Jacques a repris ses distances lors des montées suivantes. Ronnie par contre a fait croire à Luc qu’il s’arrêtait, puis il est reparti juste dans ses pare-chocs. Luc avait tellement peur de paraître moins bon que lui qu’il a fait des tas de petites fautes et que Ronnie a fini la montée collé à son pare-choc et persuadé qu’il allait lui coller une valise le dimanche. Ils ont parié sur leurs temps au scratch.
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    - Qui a gagné ? questionne Jeremy.
    - Luc, comme à chaque fois – ou presque - qu’il pariait sur une course ou un défi sportif avec Ronnie.



    - Trois semaines après, Luc lançait un nouveau défi à Ronnie. Faire la course à vélo sur le parcours de la course de côte. Ronnie était carrossier. Luc se préparait à devenir prof de sport. Il s’entraînait comme une bête dans des tas de disciplines, faisait du vélo l’été, du vélo d’appartement l’hiver. Ronnie n’en faisait pratiquement plus depuis sa première mobylette à 14 ans. Il a fait deux ou trois sorties pour se préparer, mais c’était insuffisant. Comme en plus il était très orgueilleux, il a voulu tenir à tout prix le rythme de son adversaire au départ.
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    Il s’est essoufflé et Luc l’a explosé sur la fin du parcours. Ils m’avaient demandé de venir les chronométrer, en contrepartie de quoi, j’étais aussi invité à dîner aux frais du perdant. Je me doutais bien du résultat et je ne m’en réjouissais pas parce que j’ai toujours beaucoup apprécié Ronnie. Luc était un copain, mais Ronnie était un véritable ami, un proche même.



    - C’était bien dans le caractère de Ronnie d’accepter n’importe quel pari, commente Fabien qui a bien connu Ronnie.
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    - Tout à fait, complète son père. Une fois redescendus, au moment de remettre les vélos sur la galerie, Luc a lancé un nouveau défi à Ronnie. Je te laisse une chance à la lutte, a-t-il proposé. Si tu gagnes, on considère que c’est moi qui ai perdu et c’est moi qui paye la bouffe tout à l’heure.
    J’ai conseillé à Ronnie de ne pas tomber dans le piège. Il était costaud, mais Luc était plus fort que lui et ils le savaient tous les deux. Ronnie ne m’a pas écouté. Je n’ai pas insisté. Après tout, ils se mesuraient à la lutte, comme les lutteurs bretons qui s’affrontent dans le respect avant de partager le mouton dans la tradition d’amitié à la fin du tournoi. Ce n’était pas un combat de boxe ni un combat de rue. Personne ne se ferait mal. Ils s’aimaient bien tous les deux et ils venaient de faire équipe aux 100 tours de Magny-Cours sur la Rallye 2.
    medium_LUTTE.jpgLuc a laissé Ronnie gagner la première manche, histoire de le mettre en confiance afin qu’il accepte d’autres défis dans l’avenir. Il était très sûr de lui à ce jeu. Il a fait durer la manche et entraîné Ronnie au bout de l’effort avant de se laisser immobiliser. A la seconde manche, il a fait toucher les épaules par terre à Ronnie après l’avoir littéralement asphyxié pendant quelques secondes. A la troisième manche, il n’y a même pas eu de combat. Après la montée à vélo et deux premiers affrontements à la lutte, Ronnie était rincé physiquement alors que Luc était encore assez frais. Ronnie s’est retrouvé immobilisé par terre, le bras tordu dans le dos, le tout à la première prise et sans avoir trop compris comment ça lui était arrivé. Il n’avait plus qu’à s’avouer vaincu. Lorsqu’ils se sont relevés, Ronnie et Luc se sont fait copieusement insulter par une petite vieille qui passait par-là à vélo. Elle les a traités de voyous, de blousons noirs de gangsters (elle prononçait gangesters), alors qu’ils ne faisaient que chahuter un peu dans un esprit sportif. Ça leur faisait de l’exercice. C’était bon pour leur santé. J’ai essayé de lui expliquer qu’ils ne se battaient pas pour de vrai, que son petit coin de paradis n’était pas envahi par une horde de barbares assoiffés de sang prêts à sortir les armes blanches, que mes camarades s’amusaient, que c’était du sport, de la lutte, que d’ailleurs tout le monde allait dîner ensemble comme après les tournois officiels. Mais elle n’a rien voulu entendre. Au contraire, elle a usé d’un vocabulaire fort étendu dans le domaine des gros mots.
    - Le mari de la vieille n’a pas débarqué avec la fourche et le fusil ? s’enquiert Fabien.
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    - Pas de danger, répond son père. Le mari, il avait cassé sa pipe à mon avis. Elle l’avait usé et enterré depuis bien longtemps. La mort est une délivrance pour les hommes capturés par cette espèce de dragons. Et comme à cette époque, ils plongeaient dans l’alcool et le tabac pour oublier leurs bourreaux en jupons, leurs corps les trahissaient assez tôt et c’était finalement une bénédiction pour eux. Ces années-là, quelques dessinateurs humoristiques croquaient les mégères. Bichette, la femme de Lariflette, comme l’épouse de Hagar du Nord, faisaient un tabac dans Ouest-France. Et n’oublions pas les mémés de Jacques Faizant, ni Bonnemine, la femme du pauvre Abracracourcix, chef du fameux petit village gaulois qui résista vaillamment à l’envahisseur. En tout état de cause, la fureur de la vieille autochtone ne nous a pas troublés. Au contraire, nous étions morts de rire. Ronnie pour sa part était tout content d’avoir sauvé l’honneur en arrachant une manche à Luc, même si au fond de lui, il avait probablement compris le manège de son copain. Nous sommes allés dîner dans la bonne humeur, aux frais de Ronnie que ni la perte du défi ni la note du repas n’avaient traumatisé. A l’époque, tu faisais un très bon dîner au restaurant pour 50 Francs par tête, apéro et vins compris, soit moins de 8 euros.
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    - N’empêche que si nous reconnaissions les courses de côtes et les rallyes comme vous le faisiez à l’époque, on aurait des ennuis avec les riverains et les flics, plaisante Fabien.
    - Tu veux dire qu’on finirait en taule, précise Jeremy.

    - Sans doute, convient Éric. C’était une autre vie, une autre approche de l’automobile. Malgré nos folies, les riverains nous accueillaient bien, à part quelques exceptions comme la vieille sorcière. Certainement parce que les épreuves amenaient du monde sur les sites, faisaient fonctionner le commerce et créaient une atmosphère de fête. J’avais à peu près 22 ans à l’époque. Ronnie un an de plus, et Luc un an de moins. Nous étions un peu fous, insouciants, totalement inconscients du danger. Ronnie encore un plus que les autres, d’ailleurs. Luc et lui restaient un peu gamins, bien qu’intellectuellement et culturellement, ils étaient l’un et l’autre d’un bon niveau et qu’avec les filles, ils savaient y faire. Je ne conseillerais pas aux jeunes pilotes d’imiter nos comportements sur route ouverte, naturellement. Mais il faut reconnaître que nous avons vécu des moments complètement dingues et inoubliables, une belle jeunesse dans un temps où même « les un peu plus de vingt ans » pour parodier Aznavour ne se faisaient pas trop de soucis et ne doutaient de rien.
    - La fin des trente glorieuses ? intervient Jeremy.
    medium_PORSCHE_G_4.jpg- Oui, à peu près. Tout nous paraissait possible et beaucoup de choses l’étaient. C’était une très belle époque pour les gars qui en voulaient. Pas de problèmes avec les heures sup ni les primes au mérite. Des tas de gars qui exerçaient des jobs d’employés ou d’ouvriers arrivaient à courir. Ils n’étaient pas bloqués par des histoires de 35 heures ni le manque de travail. Du boulot et de l’argent pour ceux qui voulaient vraiment y arriver, c’était possible. Sale temps pour les feignasses, il faut bien l’avouer, mais une société ouverte et sympa pour les vrais battants. Nous nous sommes tous construit de belles vies à cette période. Je ne crois pas que nous pourrions réussir de la même façon aujourd’hui. Le coût de l’énergie, les contraintes de toutes sortes ont grippé beaucoup de mécanismes. Sans compter l’obsession des politiques pour une monnaie forte alors qu’un peu d’inflation a toujours boosté l’économie et la croissance. Sans oublier non plus les prétendues valeurs baba-cool qui commençaient à attirer la vindicte sur les plus actifs, ceux qui font marcher l’économie. Des non-valeurs qui produisirent des générations qui regardent ceux qui veulent réussir comme des illuminés nocifs.
    medium_DE_TAMASO.jpg- C’est sûr que les temps ont changé, soupire Fabien. Au lycée, il ne fallait pas faire part de ses ambitions professionnelles et sportives sous peine d’être mal vu. Même en fac, la plupart rêvent d’un job qui ne bousculera pas trop leur petite vie personnelle… Pour certains, donner le meilleur de soi-même, se battre dans le but de faire partie des meilleurs, c’est vouloir écraser les autres. Nous sommes dans la société des limitations de vitesse à tous les niveaux, celle qui pénalise et sanctionne les plus rapides, se moque de ceux qui veulent réaliser quelque chose qui sorte de l’ordinaire, qui prône l’alignement sur le plus mauvais, qui érige la médiocrité en valeur intrinsèque.
    - Vous avez l’air de considérer que les pilotes ont réussi mieux que les autres, constate Jeremy.
    medium_CAMARO_NOIRE_GDE.jpg- Pas tout à fait, corrige Éric. Je dis simplement que la société des sixties et des seventies offrait de vrais possibilités aux battants et que réussir en sport automobile, ça a toujours été dur, même à l’époque. Ceux qui avaient la force mentale de s’imposer parmi les bons dans ce sport étaient capables de réussir aussi très bien dans la vie professionnelle. Ce fut d’ailleurs le cas de Ronnie et Luc.
     (1) Mikaël Mermant, navigateur d’Éric en rallye

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    Partagez une des plus grandes de joies de Ronnie dans une vie et une carrière sportive qui ne ressemblèrent pas à un long fleuve tranquille, malheureusement pour lui : http://0z.fr/DwoeM

    NOTE MODIFIÉE LE 27 DÉCEMBRE 2014

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

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    LE PACTE DU TRICHEUR, un polar automobile que j’ai écrit pour vous avec Éric et son filleul David au Rallye des Volcans d’Auvergne :http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Thierry Le Bras

  • RONNIE JOUE ET GAGNE CONTRE LA FERRARI

    De l’usage inhabituel d’une GT Ferrari en 1966…

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    Une auto-école un peu spéciale…

     

    Ronnie est un personnage secondaire de l’univers de David Sarel, un des héros récurrents de mes romans et nouvelles.

     

    Le voici en pleine leçon de conduite, dans son exercice préféré, le dépassement… Éric Trélor, le parrain de David, et Freddy Vivien, pilote de F1 que les lecteurs des Aventures de Sarel connaissent bien, se rappellent ici la leçon de pilotage prodiguée sur route ouverte par Victor Le Guénan, le grand-père d’Éric.

     

    Doubler une Ferrari !

     

    - A l’époque de cette histoire, j’allais sur mes 12 ans, raconte  Éric. Nous étions en 1966. Ronnie et Freddy avaient respectivement un et deux ans de plus que moi. C’était un jeudi après-midi. Comme d’habitude, mon grand-père Victor avait insisté pour laisser sa DS 21 à Régine, sa compagne,  et lui emprunter la Mini avec laquelle elle roulait  au quotidien. La raison de la passion du grand-père Victor pour la Mini chaque jeudi après-midi n’avait rien d’irrationnel. Il nous amenait, Ronnie, Freddy et moi du côté de Plouhinec et du Magouër et il nous apprenait à conduire sur les petites routes. Comme nous savions tous tenir nos langues, personne ne s’est jamais douté de rien.

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    « C’était au tour de Ronnie de prendre le volant. A la sortie de Plouhinec, au début de la longue ligne droite en direction de Pont-Leroy, il a rattrapé une Ferrari rouge qui roulait à peine à plus de soixante à l’heure et dont les échappements fumaient bleu. Double, a conseillé Freddy qui savait déjà qu’il voulait déjà devenir pilote professionnel. Une Ferrari, ça se double comme n’importe quelle autre bagnole quand il y a un manche au volant. De fait, Freddy en a doublé souvent des Ferrari quand il est devenu champion du monde de F1, et des Ferrari super bien pilotées. Alors, face à une Ferrari conduite médiocrement, il était logique qu’il ait le réflexe de lui faire voir nos feux arrière au plus vite.

     

    - Je n’ai jamais été sensible au mythe Ferrari, intervient Freddy. Je préférais Lotus, Shelby et Porsche  de toute  façon. Et je n’ai jamais eu la moindre envie de courir pour les Rouges, même s’il m’est arrivé occasionnellement de le laisser croire à la presse.

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    - C’est vrai, approuve Éric. Freddy et moi adorions alors les Lotus, les Cobra et les GT 40. Au Mans, nous souhaitions que Ford mette la pile à la Scuderia. Nous en voulions à Enzo Ferrari de mal se comporter avec ses pilotes et nous ne lui pardonnerions jamais l’éviction de John Surtees au Mans 1966. Mon grand-père Victor n’aimait pas le Commendatore non plus. Il reconnaissait que les Ferrari étaient superbes, mais il leur préférait les Maserati, les Jaguar et les Aston Martin.

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    - Sacré Victor, plaisante Freddy qui se rappelle parfaitement le fameux grand-père Victor et sa jeune compagne qui pilotait une Ford Cortina Lotus dans les épreuves de l’ouest cette année-là. Il imaginait Régine au volant de la Ferrari !

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    - Tout juste, confirme Éric. II a râlé contre le conducteur de la Ferrari en grommelant que filer un bijou à un veau pareil, c’était comme donner de la confiture à des cochons ! Si Régine avait ça, elle  gagnerait le scratch au Tour Auto, pesta-t-il. Ronnie hésitait à doubler car mon grand-père lui reprochait parfois d’avoir le pied trop lourd sur l’accélérateur. Mais il en a reçu l’ordre. Double moi ce gougnafier, a commandé mon grand-père. Ce veau insulte le cheval cabré. Ronnie ne s’est pas fait prier. Piloter une Ferrari, ça se mérite, a commenté notre ami après s’être rabattu devant la GT italienne. L’argent n’achète pas tout. C’est scandaleux de voir une pince dans le baquet d’une Ferrari juste parce que son banquier lui laisse palper assez d’oseille pour se l’offrir. Acheter une Ferrari pour en faire ça, c’est un hold-up. Ça devrait être puni pas la  loi. Mon grand –père a abondé dans son sens. Une Ferrari, c’est une œuvre d’art, même si on n’apprécie pas la personnalité du créateur de la marque..

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    « Je préfère d’autres marques, c’est vrai, mais je ne supporte pas de voir un type conduire une voiture faite pour les circuits comme la mère Poupoune se traîne de la poste au marché dans sa vieille dodoche, a insisté mon grand-père Victor. La culture automobile, ça existe et ça se respecte, Bon Dieu. L’allusion à la mère Poupoune représentait l’insulte suprême dans la bouche de mon grand-père. Car il existait bien une mère Poupoune équipée d’une 2 cv à Lanester. Une postière acariâtre que détestait mon grand-père…

     

    Conduire n’est pas piloter

     

    - Hélas, nous voyions plus de 2 cv et de clones de la mère Poupoune sur nos routes que de filles canons comme Régine au volant de belles GT, soupire Freddy. Pourtant, quand nous étions adolescents, il n’y avait pas de limitations de vitesses, l’essence coûtait moins cher, c’était facile de ne pas tout dire au fisc… L’époque merveilleuse des 30 glorieuses. Malgré tour, peu de gens se laissaient tenter.

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    - Ronnie aussi faisait souvent cette réflexion, se souvient Éric. Mais il y avait aussi moins de voitures en circulation qu’aujourd’hui. Et puis, la Ferrari représentait un signe extérieur de richesse que peu de chefs d’entreprises ou de membres de professions libérales s’autorisaient en Bretagne. Durant les sixties, la plupart des personnes ayant les moyens d’acheter une très belle voiture se limitaient à des berlines rapides, style DS 21, Alfa Roméo, BMW, Mercedes ou à la limite Jaguar. C’était sans doute un peu différent sur la Côte d’Azur et à Paris, mais chez nous, les Ferrari étaient rares. D’autant qu’elles ne jouissaient pas d’une réputation de fiabilité à toute épreuve et qu’elles étaient très chères. De temps en temps, on voyait une Jaguar Type E, une Mercedes 280 SL cabriolet ou une Porsche 356 ou 911, mais les Ferrari, c’était vraiment très rare.

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    - Quelque part, c’est dommage, regrette Freddy. Ceux qui avaient les moyens de s’offrir un vrai bolide à l’époque pouvaient en profiter tous les jours. Maintenant,  dès que tu touches à l’accélérateur, tu joues à la roulette russe avec ton permis.

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    - D’autant que les routes étaient sinueuses comme des spéciales de rallye, ajoute Éric. Accélération, freinage, rétrogradage, appui, ré-accélération en montant les vitesses collé au siège dans la symphonie d’un échappement rugissant… Le bon  temps, quoi.

     

    Les deux hommes se taisent quelques instants, absorbés par leurs souvenirs.

     

    - Nous avons  tout de même fini par savoir ce qui se passait avec la Ferrari conduite par un manche. Elle n’est pas restée longtemps à Lorient, cette pauvre voiture. Ce fut un garagiste qui expliqua toute l’histoire à mon grand-père quelques semaines plus tard. Il paraît que la concession Fiat vendit cette année-là une voiture rouge issue des ateliers de Modène à un client qui sortait d’une DS 21. Cette Citroën n’était livrée qu’avec une boîte automatique. Lorsque le client prit livraison de sa Ferrari, le concessionnaire lui rappela qu’il ne fallait pas oublier de débrayer. Il ajouta qu’il ne devait pas rouler trop vite pendant le rodage et la ramener à mille kilomètres pour la première révision. Le client est parti, fier comme Artaban. Qui sait si sa femme ne lui a pas reproché de se prendre pour Fangio à la première accélération ?

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    - Il réalisait sans doute le rêve de sa vie, observe Freddy.

     

    - Pour lui, réaliser son rêve se révéla aussi cruel que le poursuivre en vain, enchaîne Éric. Car quelques jours plus tard, le client revint, fort mécontent. La voiture n’affichait que sept cents kilomètres au compteur. Mais notre Ferrariste trouvait qu’elle n’avançait pas. « Je ne peux pas dépasser le 90 », se lamenta-t-il. Surpris, le patron du garage monta à côté de lui pour un essai. Et il comprit ce qui se passait. L’homme débrayait bien pour passer la première, démarrer, puis s’arrêter. Mais entre temps, il ne s’occupait que de l’accélérateur et du frein, persuadé que les vitesses passaient toutes seules. Il n’avait pas compris que la boite mécanique de sa Ferrari n’avait rien à voir avec la transmission automatique de la DS. Ronnie ne voulait pas le croire. Il supputait que mon grand-père essayait de le faire marcher. Et pourtant, c’était vrai.

     

    La DS non plus ne manque pas d’allure

     

    - Le veau ne méritait pas sa Ferrari, ironise Freddy. ferrari,citroën,ds,ds 21,austin,1966,lotus,f1,cobra,2 cv,david sarel,vintage,fictions

    - Non, pas vraiment. L’histoire se termine par un divorce entre l’homme et sa machine, conclut Éric. Les dieux de la mécanique voulaient bien qu’il touche au grisbi mais pas à une Ferrari. Le cave ne se rebiffa pas. Pendant 700 kilomètres, la Ferrari et lui avaient fait chambre commune mais rêves à part. Conduire une Ferrari, c’est pas qu’une question de vocabulaire. Le cave garda probablement toute sa vie dans sa mémoire d’éléphant qu’il s’était trompé énormément. Il rangea en sous-sol de son esprit la mélodie du V 12 Ferrari. Aux dires de mon grand-père, Il aurait vendu sa belle GT rouge, dont le moteur était rincé après les sur-régimes quotidiens en première, pour racheter une DS 21. Je ne sais pas où la Ferrari a été revendue. En tout cas à l’époque, je ne l’ai jamais revue dans les rues de Lorient.

     

    Le retour de notre conducteur malheureux à la DS après son échec chez Ferrari souligne en vérité les qualités de la DS Citroën qui fut une voiture exceptionnelle et très en avance sur son époque.

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    - Ce n’est pas pour rien que mon grand-père a toujours roulé en DS à partir de 1955, date de sortie de la berline Citroën qui faisait littéralement figure d’OVNI, constate Éric. Imagine la à côté d’une Frégate ou d’une 403 et tu te feras une idée de l’avance de Citroën sur la concurrence. Tenue de route, freinage, facilité de conduite en faisaient une machine efficace et sûre pour des conducteurs qui se seraient transformés en dangers publics au volant d’une propulsion un peu sportive et pointue.

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Freddy Vivien et sa première fan http://bit.ly/1rIFFzY

     

    Même s’il l’a laissé croire une fois, Freddy Vivien ne voulait surtout pas piloter pour Frerrari http://0z.fr/2zYDt

     

    Ronnie connaîtra son heure de gloire en course  http://0z.fr/DwoeM

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    Quelques années plus tard, Éric  en verve dans un rallye périlleux http://0z.fr/JHYvp

     

    Ronnie mate la mère Poupoune  http://0z.fr/SBfWH

     

    Sensations F1 avec Freddy http://bit.ly/1hkn4Qu

     

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    Propos recueillis par

    Thierry Le Bras

  • MONT-DORE CHAMBON SUR LAC, UNE SACRÉE COURSE DE CÔTE

    Une super épreuve

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    DOCU-FICTION

     

    « Mon père, mon cousin, mon frère aîné et des amis proches de la famille comme Freddy Vivien ont couru et courent encore bien sûr, raconte Fabien Trélor. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me rappelle de week-ends sur les circuits, les rallyes et les courses de côtes. Il a toujours été évident pour moi que je ferais de la compétition automobile, et c’est naturellement ce qui est arrivé. »

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    Fabien est le cousin de David Sarel, le héros de nombreux romans, nouvelles et feuilletons de Thierry Le Bras. David y apparaît à diverses époques de sa vie, depuis son adolescence jusqu’à la période contemporaine. Et comme tout personnage qui vit dans un univers, fût-il parallèle, il a des amis, une famille, des relations, des ennemis aussi. Fabien et Arnaud Trélor occupent une place particulière dans le cœur de David. Ils sont plus que des cousins, des petits frères qu’il adore. cette relation apparaît d’ailleurs clairement dans CHICANES ET DÉRAPAGES DE LORIENT AU MANS  (présenté ici http://bit.ly/1dCEZDi et disponible en version papier chez http://amzn.to/1uvUq6o )

     

    Un souvenir fort de Fabien au Mont-Dore

     

    Quelques années ont passé et Fabien a disputé de nombreuses épreuves dont Le Mont-Dore maintenant. Mais il se rappelle encore très bien l’édition 2002 de cette course magnifique.

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    « J’avais 17 ans, témoigne-t-il. Je ne pilotais pas encore, mais je naviguais quelquefois mon frère Arnaud en rallye. Arnaud a cinq ans de plus que moi. Il pilotait un coupé  Vivia 2000 groupe N cette année-là et il marchait déjà très fort. Bien entendu, je l’ai accompagné au Mont-Dore. »

     

    La Course de côte du Mont-Dore / Chambon-sur-Lac se déroule traditionnellement le deuxième week-end du mois d’août, en pleine période de vacances, ce qui lui permet de faire le plein d’engagés. La lutte est acharnée dans toutes les catégories.

     

    « Nous sommes arrivés le mardi midi, raconte Fabien. Nous nous sommes installés dans un camping à la ferme tenu par de vieux amis de la famille. Leur terrain et leur auberge sont dans le Vallée de Chaudefour à quelques centaines de mètres du départ de l’épreuve. C’est sympa et pratique. Nous comptions aménager notre emploi du temps entre les reconnaissances du circuit, un peu de sport (tennis, randonnées en montage, promenades avec des VTT de location), quelques baignades et séances de farniente-bronzing sur les plages aménagées autour du Lac Chambon. Un programme bien cool. »

     

    Arnaud et Fabien  n’avaient oublié qu’une chose, les aléas météorologiques.

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    « Nous avons monté notre tente sous la pluie, reprend Fabien. Cela ne nous a pas inquiétés. Le temps change vite en montagne. Et puis nous étions début août, l’époque idéale pour trouver le soleil. Une fois notre campement installé, nous sommes allés déjeuner à la ferme auberge auprès du camping. Leur omelette au jambon de pays est un régal. Et leur tarte aux myrtilles aussi. L’après-midi, nous avons reconnu le circuit. Prudemment. Les pilotes ne reconnaissent plus comme auparavant. Mon père m’a raconté que la première fois qu’il a couru au Mont-Dore en 1977, il pilotait une Alfa-Roméo 2000 GTV. En soirée, tous les pilotes se mettaient à reconnaître avec les voitures de course. Mon père se souvient s’être fait doubler par un proto 2 litres pendant les reconnaissances alors qu’il allumait déjà fort avec l’Alfa. Si on osait faire ça aujourd’hui, on finirait  derrière les barreaux. Les temps ont bien changé… Dans un sens, c’est sans doute mieux pour la sécurité. Nous avons donc roulé en respectant presque le code de la route avec la petite Rover de série qu’utilisait mon frère au quotidien. Mais une fois les reconnaissances terminées, nous nous sommes demandés quoi faire car il pleuvait toujours. Alors, nous sommes allés boire un pot au Mont-Dore, une très jolie commune. Le soir, nous étions invités au motor-home d’une  autre équipe de Morbihannais et nous sommes rentrés assez tard au camping »

     

    Les deux frères Trélor n’étaient pas au bout de leurs surprises.

     

    « C’est le froid qui nous a réveillés le lendemain matin, poursuit Fabien. Nous avions amené des sacs de couchage assez légers. Au petit jour, il faisait très froid sous la tente. Heureusement, nous avions aussi prévu des couvertures, au cas où… Nous les avons installées. En prenant le petit déjeuner à la ferme auberge, nous avons compris pourquoi nous avions dû nous équiper plus chaudement. Il faisait cinq degrés. Une vraie température hivernale ! Notre tente igloo portait bien son nom. »

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    Les conditions météorologiques ne s’améliorèrent pas beaucoup pendant la semaine.

     

    « Le mercredi, il a plu toute la journée, commente Fabien. Au point que nous sommes allés au cinéma l’après-midi. Aucune activité de plein air n’était envisageable. Heureusement qu’Arnaud et moi, nous aimons la lecture, car le soir, nous rentrions bien vite nous mettre dans nos sacs de couchage avec un bon bouquin. »

     

    Et le jour de la course ?

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    « Le matin, des accompagnateurs du team morbihannais qui nous avait déjà invités à plusieurs reprises m’a amené au haut du circuit. Nous nous sommes installés dans un droite sympa près de l’arrivée. Comme ça, nous pouvions rejoindre facilement les pilotes que nous suivions après leurs montées. En plus, les bons prennent de gros appuis à cet endroit. Arnaud, qui bombardait fort avec sa Vivia 2000, y faisait lever nettement la roue avant droite. J’ai réussi de bonnes photos d’ailleurs. Il ne pleuvait plus. Mais la surprise, ce fut le vent et la température. Au haut du circuit, il faisait trois degrés et ça soufflait bien. J’ai eu froid toute la matinée avec mon blouson Vivia qui n’était pas un vêtement de sports d’hiver. Les VHC et les voitures du groupe F passaient avant les autres catégories dont le groupe N où courait mon frère.

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    Après la deuxième montée d’essais, je suis redescendu avec Arnaud dans la Vivia. C’était un moment sympa, d’autant qu’Arnaud s’était placé en tête de sa catégorie. Tu vois que les spectateurs scrutent les voitures pour discerner les visages des pilotes qui roulent très doucement et ne portent pas de casque. Dis donc, tu as attrapé des coups de soleil m’a fait observer Arnaud lorsque nous sommes descendus de la Vivia. Je remarquais en effet que mon visage me brûlait un peu. Deux heures plus tard, c’était pire. Les quelques rayons de soleil qui perçaient les nuages se révélaient traîtres. Heureusement que sur l’insistance de ma mère, nous avions emporté des tubes de biaphine et  de la crème solaire. Ma mère se souvenait de courses au Mont-Dore dans des conditions caniculaires, notamment de l’édition 1983 où des copains de mes parents avaient attrapé des coups de soleil sévères. Elle ne se doutait pas que sa prévoyance me servirait dans des conditions bien différentes de celles qu’elle craignait. Le lendemain, la piste était toujours sèche et quelques rayons de soleil perçaient les nuages de temps en temps. Je me suis installé à l’ombre, au bas du circuit, au virage du transformateur. Un passage délicat aussi. Arnaud m’y a gratifié de magnifiques passages en légère dérive des quatre roues. J’ai trouvé qu’il passait un peu mieux que ses principaux rivaux. J’ai redouté  de me montrer subjectif et trop optimiste. C’était mon frère.

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    « A la deuxième montée, j’ai eu encore plus peur. La course a été arrêtée une quarantaine de secondes après son départ. Était-il sorti de la route ? Non. C’était une Mégane  partie juste avant lui qui avait fait un tête à queue peu après la carrière. Rien de grave. Le pilote s’en sortait indemne et la voiture n’était pas trop abîmée.. Arnaud est redescendu et il est reparti une troisième fois puisqu’il n’avait pas pu boucler sa seconde montée. Le cœur battant, j’ai attendu le verdict du chrono. Le temps m’a paru long, très long. Pourtant j’avais l’habitude de ces situations depuis le temps que j’allais sur les circuits avec ma famille et nos amis. Le speaker a hésité. Le classement se faisait à l’addition des temps des deux montées. Oui, c’est bien ça, c’est sûr maintenant, Arnaud Trélor remporte la classe 1600 à 2000 du groupe N devant l’Italien Ricardo Valvini sur Clio Williams et l’Autrichien Hans Wallenegr sur Honda Integra Type R. Une très belle performance  pour le jeune Arnaud Trélor qui etc… Le soir, nous avons fêté ça dignement, conclut Fabien. Nous nous moquions bien qu’il ait fait mauvais toute la semaine. De toute façon, nous avons toujours adoré le Mont-Dore dans la famille et c’est une histoire d’amour qui n’est pas près de s’arrêter… »

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    NOTE MODIFIÉE LE 8 AOÛT 2014

     

    La course de côte du Mont-Dore m’a inspiré un polar dans l’univers de la course automobile. L’histoire s’intitule LE PACTE DU TRICHEUR. Elle se déroule en Auvergne. La course emprunte le tracé de la route du Col de la Croix Saint-Robert. 

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    Après la fiction, des annexes abordent la question des superstitions des pilotes en se fondant sur des anecdotes véridiques mettant en scène des pilotes d’hier et d’aujourd’hui.

     

    Le livre est disponible en cliquant sur http://amzn.to/1jAhsoF

     

    Je vous invite également à lire (gratuitement) cette courte histoire illustrée qui se déroule pendant une édition de la course de côte du Mont-Dore Chambon-Sur-Lac

    http://0z.fr/U10ZB

     

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    Thierry Le Bras